Ramadan : La flambée des prix est incontournable
Date 15-09-2007 19:29:30 | Sujet : Société
| Peut-on imaginer une table de F’tour sans fruits secs, sans « harira » (soupe) ou sans lait ? Evidemment, non. Ces produits alimentaires ou ceux composant certains repas essentiels sont de première nécessité pour les ménages marocains durant le mois sacré du ramadan.
COÏNCIDANT cette année avec la rentrée scolaire, venant juste de succéder aux vacances annuelles, l’incidence du mois sacré sur les bourses risque d’être lourdement ressentie. D’autant plus qu’en cette période de l’année, de nombreux ménages sont contraints de frapper aux portes des sociétés de crédits pour avoir du cash.
Au grand mépris du problème de surendettement, tout ce qui compte pour les demandeurs de crédits c’est de pouvoir s’approvisionner, coûte que coûte, en principaux produits nécessaires au mois de ramadan. Des produis que les Marocains veulent tous acheter en même temps et souvent en quantité plus grande comparativement au reste des mois de l’année.
D’où une nette augmentation de la demande sur bien des denrées alimentaires. Par conséquent, durant les derniers jours précédant l’avènement du ramadan, la demande dépasse parfois l’offre. Du coup les prix montent en flèche.
Le prix de la tomate bat tous les records. Ce légume est consommé en grande quantité durant le mois sacré. Il sert de base à la préparation de l’inévitable harira du ramadan. Si pendant l’été, le prix du kilo ne dépassait pas les 3 DH, il a bondi à quelques jours du mois sacré pour atteindre le double et parfois plus, selon les quartiers.
Les prix des ingrédients indispensables à la préparation des recettes de spécialités ramadanesques comme "chebbakiya", « cornes de gazelle », « sellou »... deviennent aussi plus chers. A titre indicatif, dans le rayon des fruits secs, les amandes dont le prix allait de 40 à 80 le kilo, est passé tout à coup à 100 voire à 120 DH le kilo.
En sus du souci de l’incidence de la flambée des prix sur la bourse des consommateurs, il y a un autre souci qui s’impose à l’approche de chaque ramadan. C’est celui du rapport qualité/prix.
Par ailleurs, on ne peut pas imaginer un « ftour » (repas de rupture du jeûne) sans dattes. Heureusement pour le consommateur marocain, les prix de cet autre fruit sec n’ont pas beaucoup augmenté, si ce n’est pour certaines variétés connues pour leur excellente qualité. C’est le cas de la variété dite « majhoul ». Celle-ci a atteint 150 DH le kilo. Il n’est donc pas destiné aux petites bourses.
En ce qui concerne le prix du lait, de la viande, ou du poisson, la question de la flambée des prix ne se pose pas en ce mois sacré, c’est celle sur l’approvisionnement qui nourrit chaque année les pronostics des ménages. Les 15,8 litres de lait, consommés en temps normal par un ménage moyen, passent à 21,6 litres durant le mois du ramadan. Concernant la viande, la consommation passe de 10 à 13 kg, le poisson de 4,4 à 5,7 Kg.
Pour l’heure, aucune annonce n’a été faite concernant un éventuel déséquilibre entre l’offre et la demande de ces aliments. Nous entamons juste le mois de ramadan, voyons ce que les jours prochains vont apporter de nouveau !
Le Reporter
|
|