Agadir: Emoi autour de la fermeture du cinéma Rialto
Date 30-07-2012 00:32:36 | Sujet : Actualité Agadir et région
| C’est l’unique salle dont disposait la ville
La société civile se mobilise et lance une pétition via Facebook
Les wali et maire de la ville fortement sollicités pour un soutien
UN coup de massue. C’est l’effet qu’a produit l’annonce de la fermeture du cinéma Rialto à Agadir sur les cinéphiles et intéressés par la chose culturelle. La réaction ne s’est pas fait attendre. Le public s’est mobilisé pour revendiquer la réouverture de cette salle fermée juste après le festival Cinéma et Immigration et ouverte pour la dernière édition du festival du Rire en juin dernier. Une éclaircie qui n’aura duré que deux jours.
Une pétition a été lancée par Wafa Igueddi, bibliothécaire à l’Institut français et fervente défenseur de cette cause. Des centaines de personnes ont déjà signé sur www.petitionduweb.com et apporté leur soutien sur la page Facebook créée. «Nous ne pouvons admettre d’être privés du seul lieu de rencontres cinématographiques et conviviales qui reste dans la ville», explique W. Igueddi. «Nous sollicitons l’appui efficace des autorités locales d’Agadir pour trouver une solution rapide à cette impasse», ajoute-t-elle. Dans ce sens, un film documentaire a été réalisé et projeté lors du festival Cinéma et Immigration. Le même film a été revu et enrichi pour être soumis à Mohamed El Yazid Zelou, wali de la région Souss-Massa-Draâ et à Tarik Kabbage, président de la Commune urbaine d’Agadir. Les cinéphiles attendent des responsables un soutien financier pour rénover et permettre la survie de la seule et unique salle qui reste. L’ouverture prochaine d’un Mégarama à Agadir ne peut en aucun cas remplacer le Rialto qui a été pendant plus de 40 ans l’une des meilleures salles de la ville et qui fait partie de la mémoire de sa reconstruction.
Associations, artistes, enseignants, étudiant et tous ceux qui s’intéressent au cinéma continuent de militer en se rappellant avec nostalgie comment la salle s’est remplie lors de la dernière projection de «The Artist» de Michel Hazanavicius, dans le cadre de l’initiative Ciné Dimanche instaurée par l’Institut français.
Pour rappel, à Agadir, il y avait trois cinémas en tout. «Salam» aurait été vendu à un célèbre promoteur de la ville. Heureusement, la municipalité a bloqué la vente considérant que c’est un patrimoine de la ville. Le cinéma à l’architecture si particulière et qui a résisté au tremblement de terre de 1961 est donc fermé depuis plusieurs années maintenant. Le cinéma «Sahara» a suivi et ensuite c’est le Rialto. Donc, avec trois festivals de cinéma, la ville ne possède même pas une salle de projection. A Ouarzazate, la capitale du cinéma, il n’y a pas non plus de salle. La seule qui existe est fermée depuis longtemps
L'économiste
|
|