AGADIR: GRAND-MESSE DE L’ARGANIER EN DÉCEMBRE
Date 13-11-2011 12:13:11 | Sujet : Actualité Agadir et région
| CONGRÈS INTERNATIONAL SUR LA PRÉSERVATION DE CET ARBRE DU 15 AU 17 DÉCEMBRE C’EST LA DEUXIÈME ESSENCE FORESTIÈRE DU ROYAUME
L’arganier est une véritable providence pour les habitants, notamment de l’arrière-pays du Souss. Il permet la subsistance de 3 millions de personnes dans le sud du Royaume L’arganier sera au cœur des débats le mois prochain à Agadir. Et ce, lors d’un congrès international du 15 au 17 décembre, organisé par le ministère de l’Agriculture et le département des Eaux et Forêts. Au programme de la rencontre les acquis et perspectives de la recherche scientifique sur cet arbre endémique de la région, avec la participation d’experts et chercheurs marocains et étrangers. Il s’agit de mener une réflexion sur l’amélioration de la préservation et le développement durable de ce patrimoine. Considéré comme l’or vert de la région du sud-ouest du Royaume, l’arganier est la deuxième essence forestière du pays. Une forêt qui commence au-dessus d’Essaouira, longe l’Atlantique jusqu’à Guelmim tout en s’étendant dans la région du Souss, particulièrement à Taroudant, Tiout, Aït Baha, Tafraout et Tiznit. Dans cette contrée où la sécheresse est devenue un phénomène structurel, l’arganier, qui arrive à se développer même sur des socles rocheux et des zones arides, est une véritable providence pour les habitants, notamment de l’arrière-pays. Dans ce milieu, son rôle social n’est plus à prouver. D’après le département des Eaux et Forêts, l’arganier permet la subsistance de 3 millions de personnes dans le sud du Royaume. Par ailleurs, il fournit 20 millions de journées de travail par an. Son exploitation constitue en effet une activité génératrice de revenus et a toujours eu une fonction socioéconomique. Ce n’est toutefois qu’à partir des années 1990 que la filière s’est structurée à travers la création de coopératives de femmes spécialisées dans la production d’huile d’argan, dont le nombre s’est multiplié au fil des ans. Ce dynamisme est accompagné en amont par des opérations de reboisement de l’aire de l’arganier. A fin 2009, le bilan de cette opération est de 212.030 arganiers qui ont été plantés en trois ans à travers 24 projets dans une vingtaine de sites dans le Souss. Pour ce faire, c’est une enveloppe globale de plus de 18 millions de DH qui a été investie. L’impact de ce programme a eu des effets positifs dans l’aire de l’arganeraie. Aujourd’hui contrairement à il y a pas si longtemps, la mobilisation des terrains pour la plantation est plus facile. En 2008, la demande en superficie à planter a même dépassé les 3.000 ha. L’intérêt des autochtones des zones de l’arganier s’explique amplement par le rôle de cette culture dans leur quotidien. Aujourd’hui, avec le contrat-programme signé en avril dernier à Meknès entre le gouvernement et l’interprofession, la filière de l’arganier devrait aller de l’avant.
L'Economiste
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