Le Barça triomphe en Ligue des championsQuel triomphe !
Date 29-05-2011 11:35:57 | Sujet : Sport
| Le FC Barcelone a inscrit dans le marbre son hégémonie actuelle en remportant sa deuxième Ligue des champions en trois ans (après 2009) après avoir surclassé Manchester United (3-1), samedi à Wembley, grâce encore à Messi, auteur d'un but et artisan d'un autre.
Le premier sacre du Barça avait été acquis à Wembley déjà , en 1992, après deux échecs (1961 et 1986). Il glane là sa quatrième C1, et dépasse désormais MU d'une unité (1968, 1999, 2008), déjà battu en 2009. "Si on joue comme en 2009, on ne gagnera pas demain", avait pourtant prévenu vendredi l'entraîneur catalan Pep Guardiola. Il s'agissait de hausser son niveau de jeu face à des Mancuniens qui, même en ayant perdu Cristiano Ronaldo, semblaient plus forts que jamais.
Et le Barça s'y est employé. Et comment ! Non pas tant en changeant son style de jeu: la possession de balle est restée hégémonique, autour de 70%. Mais en se créant beaucoup plus d'occasions qu'il y a deux ans, et en en concédant largement moins. Une maîtrise quasi-totale.
Mais aussi en trouvant des ressources psychologiques pour se relever de l'égalisation de Rooney, au bout d'un une-deux avec Giggs pourtant hors-jeu (34e) et sur l'un des deux tirs au but seulement de MU en première période. Quelques minutes à peine après l'ouverture du score de Pedro, délicieusement servi à droite par un Xavi très entouré (27e).
C'était la première période, et la parité au tableau d'affichage semblait équitable. Après la pause, MU a disparu de la circulation du ballon, totalement préemptée par les Espagnols.
Surtout, Messi faisait basculer le match. A sa manière, pleine de vivacité, d'une frappe soudaine sur laquelle Evra était en retard et qui trompait Van der Sar (54e). L'Argentin égalait ainsi avec son 12e but le record de réalisation en une saison de Ligue des champions établi par Van Nistelrooy en 2002-2003, sous le maillot de... Manchester United.
La rage de Messi
Messi célébra alors ce but le visage déformé par la rage, un visage de guerrier qui contrastait avec son sourire enfantin habituellement arboré pour fêter ses buts. Et dans l'élan, cette personnalité si timide et sage shootait dans un micro d'ambiance ! A 23 ans seulement, le Ballon d'Or 2009 et 2010 coupe décidément le sifflet à la planète foot.
Tout en explosant les statistiques, car il inscrivait ainsi son 53e but de la saison (en 55 matches toutes compétitions confondues), rejoignant ainsi son grand rival, Cristiano Ronaldo (qui a toutefois joué un match de moins).
Le festival Messi se poursuivait avec un débordement sur le côté droit pour servir Busquets, qui remettait à Villa dont la frappe travaillée trouvait la lucarne (69e). Une belle récompense pour Villa, à la fin de saison difficile.
Trois à un, l'affaire était pliée, et les vingt dernières minutes s'enfonçaient dans une certaine torpeur et un stade de Wembley rouge et bleu de bonheur, résonnant de "campeones, campeones !".
Les Anglais n'auront finalement connu que deux séquences positives: les dix premières minutes de pressing haut de la part des Diables Rouges bousculant les Blaugranas dans leur camp, et deux semi-occasions anglaises où Valdés devait s'employer (9e, 11e). Et l'égalisation de Rooney. Chicharito Hernandez est resté invisible, et les ailiers Park et Valencia trop occupés à défendre.
"Ce sera peut-être la meilleure finale de la décennie, l'attrait des deux équipes fantastiques est évident, avait dit vendredi l'entraîneur mancunien Alex Ferguson. Et elle peut être la finale la plus attractive pour ce qui peut se passer: beaucoup de buts, beaucoup d'émotion, et beaucoup de bon foot, franchement".
Finale de la décennie, peut-être pas. Mais pour le reste, Sir Alex n'avait pas tort. Sauf qu'à la fin, c'est le Barça qui gagne. afp.com
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