Intempéries : La vigilance toujours de mise
Date 09-01-2010 19:37:27 | Sujet : Société
| · Les infrastructures mal entretenues
· De nombreuses régions sous les eaux
LES agriculteurs les attendaient avec impatience. Aujourd’hui, cela fait plus de deux semaines que de fortes pluies s’abattent sur le pays. Avec leurs lots de dégâts humains et matériels et aussi d’espoir pour la saison agricole que l’on dit sauvée.
Cependant, force est de constater que les flots ont mis à nu les infrastructures d’évacuation des eaux pluviales. Et cela est commun à toutes les villes et localités du pays. Les débordements de quelques oueds, particulièrement dans la région du Souss, ont provoqué des dégâts qui auraient pu être évités si les réseaux d’assainissement étaient bien entretenus.
Dans les ports, notamment à Mohammédia et Jorf Lasfar, les fortes houles ont empêché de nombreux navires d’accoster. Normal, diront les responsables du département de l’Equipement: les accostages en pareille situation risquent de provoquer des dégâts aux installations portuaires.
· Agadir: Dégâts limités et effets bénéfiques sur les réserves en eau
Après une dizaine de jours d’accalmie, le Souss Massa a été bien arrosé dans la nuit du mercredi à jeudi. Les fortes pluies ont d’ailleurs causé quelques dégâts relativement minimes dans la ville. Selon les autorités locales, dans le secteur balnéaire, un mur de clôture d’un établissement hôtelier est tombé. Il en est ainsi également de murs de clôture de la Compagnie préfectorale de la gendarmerie et d’une caserne militaire. Les précipitations ont de même causé le débordement de oued Lahouar ce qui a bloqué la circulation jeudi vers 1 heure du matin à l’entrée de la route reliant Agadir à Inezgane. Mais jeudi dans la matinée, l’infrastructure routière était dégagée et la circulation rétablie. Dans une contrée marquée jusqu’à présent par des périodes de sécheresse, tous les problèmes enregistrés dernièrement en raison des intempéries peuvent être considérés comme relativement minimes pour beaucoup d’agriculteurs face aux effets bénéfiques générés sur les réserves en eau dans la région. Aujourd’hui, en effet, le taux global de remplissage des barrages du Souss Massa est de près de 75%. Sans compter que les cultivateurs ont enregistré des changements au niveau de la nappe phréatique. «Nous n’aurons plus de souci sur ce plan pendant au moins trois ans», avance un professionnel du secteur. L’avenir reste donc très prometteur et le plan Maroc Vert régional favorisé par la clémence du ciel.
· Rabat bien arrosée
Les pluies ne se sont pas arrêtées de tomber sur la capitale presque durant toute la nuit de mercredi à jeudi. Certains moments avec une forte intensité sous forme d’averses orageuses accompagnées d’éclairs et de tonnerre. Le volume des précipitations s’élève à 31 mm. Une accalmie est observée par la suite durant la matinée de jeudi avec quelques éclaircies suivies de chutes de pluies dont la quantifié n’a pas dépassé les 3mm. Ce qui a permis d’enregistrer seulement de légères perturbations dans certaines zones, notamment celles fortement fréquentées comme le cas du centre-ville ou le tronçon routier reliant Rabat et Salé. Les équipes de Redal se sont déployées le long des artères de la capitale et de Salé. Mais les citoyens de certains quartiers marginalisés, notamment ceux situés dans cette dernière, réclament une présence en permanence des services du délégataire pour garantir une circulation normale. Pour les prévisions, on devrait s’attendre à une baisse de la température à partir de vendredi et une accalmie le jour suivant mais avec une reprise des pluies à partir de dimanche.
· Casablanca: Le trafic ferroviaire perturbé
Le 7 janvier 2010 vers 6h00 du matin, d’importantes précipitations ont touché la région du Grand Casablanca et ont provoqué la rupture d’un câble servant à l’alimentation électrique des trains (caténaire) à la gare d’Aïn Sebâa.
Le trafic de quelques trains matinaux entre Casablanca et Rabat a subi des perturbations à la suite de cet incident. La situation a été rétablie à 7h20 après l’intervention des équipes de l’ONCF dépêchées sur place.
· Mohammédia: Report d’accostage
Des sources du port de Mohammédia ont affirmé que «les activités du port se déroulent de façon normale, mis à part le report de l’accostage de quelques bateaux. Ce qui est dû en premier lieu à la vitesse des vents et à la hauteur des vagues». Et d’ajouter, «ce sont des précautions prises dans tous les ports quand ces paramètres dépassent un certain seuil». L’objectif de ces mesures est de parer à d’éventuels dégâts que l’accostage, dans des conditions de forte pluviométrie, pourrait causer aux équipements du port et au personnel. L’accostage dépend de l’amélioration de la météo. Ce qui va provoquer quelques désagréments pour les exportateurs et importateurs.
L'économiste
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