Karima Skalli, la voix douce du Maroc dans le vaste univers de la chanson classique arabe
Date 30-10-2009 19:28:41 | Sujet : Culture & Divertissement
| Difficile en Egypte, pays des ténors de la chanson classique arabe, de se frayer un chemin parmi tout ce beau monde d'élus d'art à la notoriété mondiale. Grâce à une voix sensuelle et une forte personnalité artistique, Karima Skalli, elle, a réussi l'exploit faisant entendre, de la plus belle manière, la voix du Maroc.
Très attendu cette année au Festival du Caire de la musique arabe, qui s'ouvre ce vendredi, Karima Skalli ou "Asmahan la Marocaine ", ainsi appelée par certains critiques d'arts, étalera à cette occasion, comme elle l'a confié à la MAP, "un répertoire de chansons de grandes figures de la musique arabe et d'autres de son dernier album Wasla". Un travail qu'elle qualifie de "retour à la musique académique traditionnelle arabe mais avec une fraîcheur d'aujourd'hui". " Wasla est une continuité de mouvement musical sur la gamme de Rast comprenant deux morceaux instrumentaux Assamai et Lounga, avec Mawal, Dawr, Mouwachah, Taqtouqa et un duo avec Lotfi Bouchnaq, qui a composé ce travail ", explique cette habituée des grands festivals de musique au niveau international, dans un entretien à la MAP.
Karima Skalli, qui vient juste de participer à un concert à Michigan (USA), en compagnie de l'orchestre universel MESTO, prépare déjà un prochain album.
" Un Projet avec Marcel Khalifa est en pleine élaboration, qui vient s'ajouter à un travail sur la poésie de Mahamoud Darwich 'Yatiro Al Hamam', dont nous avons déjà présenté un avant goût au public d'Assilah ", dit-elle.
"Je prépare aussi un grand concert, qui aura lieu le 7 novembre à l'Opéra du Caire sur le thème de la valse dans la chanson arabe avec l'Orchestre Al Qawmi", ajoute la chanteuse marocaine.
L'artiste tient toutefois à noter qu'avant de se lancer dans des expériences artistiques en dehors du Royaume, elle avait produit, elle-même, plusieurs chansons avec de grands poètes et compositeurs marocains de la trompe de Abderrafie Jawahiri, Said Chraibi, Abedel Ati Amanna, Aziz Hosni, Nouamane Lahlou et Mohamed Batouli.
Son avis sur les vagues actuelles dans la chanson arabe est plutôt diplomate. Tout en se disant pour la liberté dans la musique, elle estime que "dans le monde arabe, la variété musicale à laquelle nous assistons aujourd'hui prône les mêmes couleurs, les mêmes mouvements, les mêmes moyens extérieurs afin de séduire l'Âœil ".
"La chanson arabe classique profonde, qui a un texte, a l'obligation, elle, d'avoir les capacités, la rigueur et la discipline. Mais elle a besoin aujourd'hui d'une révolution pour qu'elle reprenne sa place d'antan", insiste-t-elle.
Ses chanteuses préférées? " Des voix comme celles d'Aassmae Manawar et Sherine Abdel Wahhab me plaisent beaucoup", conclut-elle.
Fouad Zbadi, un autre ténor marocain de la chanson classique arabe prendra, lui aussi, part à cette 18-è édition du Festival de la musique arabe, considéré comme la plus grande fête de la musique arabe braquant les feux des projecteurs sur la musique orientale.
MAPF
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