Mezouar : Il est urgent d'aider les PVD à faire face à la crise mondiale
Date 27-06-2009 14:55:54 | Sujet : Economie
| En attendant une réforme de l'architecture financière internationale, il est urgent d'aider les pays en développement à faire face à la crise mondiale à travers la mise en place de mécanismes et de dispositifs innovants, a souligné le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, dans une déclaration à la MAP en marge de la Conférence de l'ONU sur la crise économique et financière et son impact sur le développement dont les travaux ont pris fin vendredi.
"La réforme de l'architecture financière mondiale est importante. Le fait de mettre en place des systèmes de régulation et d'alerte est également très important, mais nous savons qu'une réforme ne se fait que sur la durée, or l'urgence aujourd'hui pour les pays en développement est de mettre en place des dispositifs et des mécanismes innovants et nouveaux pour qu'ils puissent faire face à une situation qu'ils subissent, qu'ils n'ont pas provoquée et qu'ils n'ont pas choisie", a affirmé M. Mezouar. Les pays du sud sont "en train de subir les conséquences d'une dérive d'un système financier international non régulé et non maîtrisé", a-t-il affirmé.
Le ministre, qui a souligné la nécessité de faire "pression sur les institutions financières internationales pour qu'elles s'adaptent à la nouvelle réalité", a ainsi estimé qu'"il ne faut pas se cacher derrière la réforme de l'architecture financière mondiale pour (...) pour pouvoir mettre en place les dispositifs ou les mécanismes".
"Il faut mettre en place ces mécanismes parce qu'il y a urgence et poursuivre l'effort de réformes parce que nous savons que la question de la réforme de l'architecture financière mondiale va être une question de rapports de force et d'équilibre à trouver entre ceux qui ont mené le système financier mondial jusqu'à aujourd'hui et les économies émergentes", a-t-il dit.
Il a également attiré l'attention sur le danger de voir "le débat sur la réforme se transformer en un bras de fer qui mettrait de côté les véritables engagements d'abord des pays développés eux-mêmes non seulement en matière d'aide au développement mais aussi en termes d'engagement pour aider à mettre en place les dispositifs et les mécanismes des financements nécessaires pour accompagner les pays en développement".
M. Mezouar a ainsi estimé "fondamental que l'on puisse dans ce débat trouver les bons dosages et les bons équilibres pour qu'il n'y ait pas de victimes", le but étant, notamment, d'éviter aux pays en développement "un retour en arrière qui peut être dramatique pour leurs équilibres économiques, politiques et sociaux".
MAPF
|
|