Divergences de vues sur les voies de financement des projets UPM
Date 28-11-2008 21:11:07 | Sujet : Actualité Maroc
| Des divergences de vues sont apparues vendredi lors du débat sur les voies de financement des projets de l'Union pour la Méditerranée, dans le cadre d'un des panels du Forum Medays organisé à Tanger par l'Institut Amadeus sous le thème "le Forum du Sud pour une méditerranée nouvelle".
Une partie d'intervenants ont proposé la création d'une "Banque méditerranéenne", alors que d'autres ont préconisé le maintien des mécanismes existants tout en les renforçant en vue de réunir les crédits nécessaires à la réalisation de projets intégrés.
Au sein du panel sur le financement des projets UPM, l'unanimité s'est, par contre, dégagée autour de la nécessité de traduire dans les faits l'idée de l'UPM par des projets de développement communs bénéficiant de l'appui des pays du Nord.
Le ministre délégué chargé des Affaires générales et économiques, M. Nizar Baraka, a rappelé que la question de financement a occupé une place centrale dans les discussions de fondation de cette structure, faisant observer toutefois que la tendance était de conserver les mécanismes de financement existants.
"L'option de création à l'avenir d'une Banque méditerranéenne reste posée si le besoin se fait ressentir", a-t-il assuré, précisant que les instruments actuels répondent aux défis auxquels sera confrontée l'Union pour la Méditerranée.
Le Directeur général adjoint de la banque Rothschild, M. Hakim Karaoui, a noté que les dirigeants européens ne se sont pas montrés enthousiastes à l'idée de fonder une Banque méditerranéenne, affirmant qu'il s'agit là , avant tout, d'une "décision politique".
A ses yeux, le développement des voies de financement disponibles est de nature à satisfaire les exigences du moment, notamment le renforcement de l'instrument de facilité euro-méditerranéen pour l'investissement et le partenariat, établi en 2002 dans le cadre de la Banque européenne d'investissement.
Quant au président de l'Institut marocain des relations internationales, M. Jawad Kerdoudi, il a rappelé que l'idée de création d'une Banque méditerranéenne n'a pas bougé d'un iota depuis son lancement en 2002 dans un rapport présenté par un organisme européen sur la poursuite des efforts de réalisation des infrastructures dans les pays de la rive du sud du bassin.
Il a estimé que cette banque sera "le bras financier" du secrétariat général de l'UPM, regrettant que les Européens s'intéressent davantage aux pays de l'ancien bloc de l'Est qui bénéficient de projets d'environ 20 milliards d'euros, contre les 7,3 milliards injectés dans la partie sud de la Méditerranée.
MAP
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