Les bulldozers ont repris du service à Agadir

Date 26-03-2008 01:05:01 | Sujet : Actualité Agadir et région

Les bulldozers des autorités locales d’Agadir ont repris du service la semaine dernière pour démolir et raser les bidonvilles comme cela a été programmé depuis le mois d’octobre 2007 pour en finir avec un total de 10794 baraques dans les 65 quartiers qui défigurent le paysage urbanistique de la ville.

La commission mixte responsable de l’éradication des bidonvilles s’est donc remise à la besogne dans le cadre du Programme National «Villes sans bidonvilles».
Toutefois les événements qui ont accompagné les opérations de démolition de la semaine dernière tranchent avec les pratiques des opérations précédentes dans la mesure où, encadrés par des associations ou encore à titre personnel, les populations concernées adoptent une autre forme de résistance face à la fermeté et à l’intransigeance de la commission mixte. Les habitants des bidonvilles visés par la démolition, notamment ceux qui ne figurent pas dans le recensement de 1998 passent à l’offensive par les jets de pierres comme dans le cas des regroupements de la décharge de Tassila ou encore à l’intimidation et à la provocation comme ce qui est arrivé au maire de la Commune Urbaine d’Agadir à la carrière Day Day le 13 mars dernier.

Les habitants des bidonvilles de la décharge de Tassila ont reçu à coups de pierres les membres des autorités locales venus avec les bulldozers raser les baraquements. Les propriétaires des centaines de baraquements (implantés après le recensement 1998, avec, d’après les habitants, la bénédiction payante de certains membres des autorités locales, des courtiers et autres agents immobiliers véreux, surtout que le lotissement Adrar, supposé accueillir les familles recensées n’est pas encore prêt) ont exprimé leurs inquiétudes avec violence.
Suite de la première

«Où irons-nous ?» criaient-ils. La confrontation entre habitants révoltés et membres de l’autorité déterminés s’est terminée par des blessures des deux côtés (3 femmes, deux hommes et un enfant, transportés à l’hôpital Hassan II et 8 membres des autorités locales). Sept personnes ont été arrêtées suite à ces échauffourées.

Le deuxième cas de l’offensive des habitants des bidonvilles renvoie au coup monté contre une personnalité influente à Agadir. Les opérations de démolition de la carrière Day Day d’Anza ont connu une issue toute différente de celle des bidonvilles Zraïb. Le maire de la CUA en a fait les frais dans ce qui semble être un coup monté. Déplacé sur les lieux des opérations de démolition pour éviter les tristes événements de Zraïb, Tareq Kabbaj, maire de la commune urbaine d’Agadir ne se doutait pas du comité d’accueil qui lui réservait un accueil particulièrement chaud et bien chronométré.

Dans un revirement de situation inattendu par Tareq Kabbaj, mais soigneusement ficelé par ses détracteurs, des énergumènes ont pris à part l’homme, en proférant des mots injurieux. L’opération d’encerclement visait à empêcher le maire de s’adresser aux habitants de la carrière Day Day et dans un scénario savamment étudié et amplement filmé (la séquence tourne en boucle sur You Tube) le meneur de la mascarade, tel dans une halka s’en est pris sauvagement au maire, le traitant de tous les noms et allant jusqu’à douter de son identité et de son patriotisme.

Si la justice saisie pour agression et diffamation, suivra son cours pour faire la lumière dans cette affaire sans précédent, le piège posé à Tareq Al Kabbaj augure d’un nouveau type de résistance utilisant sans scrupule les malheurs des pauvres gens pour assouvir qui, une vengeance personnelle, qui sa cupidité et la liste est longue, tellement les enjeux sont

grands dans « ses affaires » de recasement des habitants des bidonvilles. Qui a monté cette mascarade pour dénigrer le maire d’Agadir ? Pourquoi a-t-on visé uniquement Tareq Kabbaj alors que la responsabilité de démolition des bidonvilles incombe à toute une commission mixte ?

Ces deux événements, resteront dans les annales de la lutte contre la prolifération des bidonvilles à Agadir et constituent un tournant dans la gestion de ce dossier social épineux. Le programme de recasement des habitants des bidonvilles dans les lotissements aménagés à cette fin, entrepris depuis la fin de l’année 2007 au quartier Aghroud, douar Aouad, Soutsane à Bensargaou, au quartier Iligh, Bikarane, Najah, Jamaïka, Far à Agadir et Chichane à Anza, entre dans une nouvelle phase, celle de la confrontation et des coups bas. Les instigateurs de ce revirement, craignant pour leurs intérêts tirent les ficelles et emploient leurs commis (ceux-là même qui se chargent des transactions illégales pour s’en tirer avec quelques précieux lots de terrains tout comme les démunis et les revendre à 70.000dhs) à remonter les pauvres habitants contre celui et ceux qui s’interdisent à se mouiller dans de pareilles magouilles.

Libération



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