Economie: Bancarisation au Maroc : Le taux est passé de 24% à 55% en 10 ans
Posté par: Visiteursur 22-04-2013 00:02:37 958 lectures Le taux de bancarisation au Maroc est passé de 24% en 2002, à 55% en 2012, a annoncé vendredi à Casablanca le président directeur général (P.-D.G.) du Groupe BCME Bank, Othman Benjelloun.S'exprimant lors de la présentation des performances annuelles 2012 du Groupe, Benjelloun a souligné que le total des actifs bancaires au Maroc a triplé au cours de la décennie pour atteindre plus de 1.000 milliards de dirhams (MMDH), alors que le produit net bancaire des banques a doublé, s'établissant à 32 MMDH.
Et d'ajouter que les fonds propres des banques marocaines ont quadruplé, durant la même période avec un total de près de 115 MMDH, tandis que les crédits à l'économie en croissance de 225%, ont atteint les 723 MMDH.
Dans un contexte de meilleure maîtrise du risque, a-t-il poursuivi, le taux de sinistralité global des banques a reculé de près des trois quarts passant de 19% en 2002, à un peu moins de 5% en 2012, ajoutant que les ressources bancaires ont cru de 123% pour s'approcher de 663 MMDH.
Les effectifs de nos banques en hausse de plus de 41 pc ont, pour leur part, atteint 33.858 personnes au cours de la décennie, tandis que le nombre d'agences a doublé pour s'établir à 5.434, a-t-il ajouté, notant que le nombre des cartes bancaires a été multiplié par plus de 6 en 10 ans, pour atteindre 9,3 millions de dirhams (MDH).
«Quel éloquent bilan pour le secteur bancaire national en 10 ans», s'est félicité Benjelloun également président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), soulignant que le Royaume, fort de son identité et de son acheminement sociétal forgé aux termes d'évolutions institutionnelles et constitutionnelles, continue de faire exception, dans un contexte de turbulences politiques, économiques et financières de par le monde.
Il a, également, estimé que le secteur bancaire marocain doit inlassablement chercher à refléter dans son action, la confiance que lui inspirent ces véritables fondamentaux politiques et économiques, insistant qu'aucun effort ne sera ménagé pour contribuer à la réussite des ambitieux programmes sectoriels nationaux que ce soit dans le monde de l'industrie, l'agriculture, le tourisme, l'habitat social, les métiers mondiaux au Maroc, la logistique ou les énergies renouvelables.
«Nous sommes résolus à considérer l'avenir de l'économie marocaine et, au-delà , celle du Continent africain avec confiance, pariant sur ses potentialités multiformes et ses opportunités incommensurables face aux attentes des populations notamment les plus jeunes», relève en outre le P.-D.G. du groupe, mettant en exergue l'importance d'investir dans la formation comme vecteur stratégique de valorisation et de promotion du capital humain.
Benjelloun a, ensuite, indiqué que le projet de Casa Finance City devra contribuer à faire du Maroc une terre davantage hospitalière d'investissements nationaux et étrangers et une terre d'accueil de multiples sociétés africaines en quête de cotation boursière et de domiciliation de nombreux centres d'expertise et de savoir-faire.
Ce projet, de transformation de la place de Casablanca en un hub financier, devra aussi accélérer l'inclusion financière que les autorités publiques et les banques recherchent inlassablement de par la dimension partenariale internationale qu'il revêt, avec des hubs financiers mondiaux entre autres Londres, Paris, Shanghai ou encore Singapour.
Côté perspectives, Benjelloun a affirmé que le Groupe BMCE Bank nourrit de grandes ambitions régionales et continentales notamment le renforcement de sa présence en Afrique et la conquête de nouveaux partenaires.
A ce jour, le groupe est présent dans 21 pays africains représentant plus de 35% de la population du continent (plus d'1 milliard d'habitants) et d'ici 2025. La présence du groupe devra être élargie aux 54 nations du continent africain qui devrait compter, en 2050, deux milliards d'habitants, soit 2 milliards de consommateurs potentiels, a-t-il indiqué.
MAP