SociĂ©tĂ©: Corruption: les autoritĂ©s locales et provinciales en tĂȘte de liste

PostĂ© par: Visiteursur 11-02-2013 18:47:10 876 lectures Les autoritĂ©s locales et provinciales, suivies de la SantĂ© et de la gendarmerie sont en tĂȘte de liste des secteurs les plus corrompus au Maroc, selon Transparency Maroc.

Le rapport annuel de cette ONG, rendu public récemment, ne laisse aucune doute sur la gravité de ce fléau au Maroc.


Le bilan des Centres d’assistance juridique anti-corruption (CAJAC) de Transparency maroc indique une augmentation de 43 % des plaintes reçues Ă  Rabat en 2012 par rapport Ă  l’an prĂ©cĂ©dent. Les centres auraient reçu 547 plaintes en 2011 contre 780 en 2012.

Parmi les secteurs les plus dĂ©noncĂ©s, les autoritĂ©s locales et provinciales arrivent en tĂȘte avec 18 % des plaintes, suivies de la SantĂ© et de la gendarmerie avec respectivement 17 % et 10,5 %. Sur la liste des secteurs corrompus figurent Ă©galement la Justice, la police et les Communes, qu’elles soient rurales ou urbaines avec des taux de 8 % et 7 %. L’urbanisme, le secteur privĂ© et les Forces auxiliaires, quant Ă  eux, concernent peu de plaintes.

Sur le plan géographique, la corruption sévit le plus au sein du Grand-Casablanca avec 24% des plaintes, suivi de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et de Doukkala-Abda avec respectivement 13 % et 9 %.

Face à la gravité du fléau, les cadres juridiques restent au-desous des attentes de la population et de la société civile.

"Le gouvernement nourrit de grandes ambitions pour lutter efficacement contre la corruption, a souligné le ministre chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdeladim El Guerrouj, lors d'une rencontre sur "le cadre juridique de l'Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption".

Une ambition qui passe, selon le ministre, par l'élaboration d'une stratégie claire, impliquant tous les intervenants dans ce domaine, en vue de concevoir une approche intégrée et efficace en matiÚre de lutte contre ce fléau. La stratégie sera élaborée parallÚlement à la mise en place du nouveau cadre juridique instituant l'Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, indique le ministre.

Mais cette instante, elle mĂȘme, reste confrontĂ©e Ă  des dĂ©fis majeurs ayant trait Ă  son indĂ©pendance et Ă  son champ d'action et ses attributions Ă  la lumiĂšre des dispositions de la nouvelle constitution.

Les efforts gouvernementaux déployés dans ce domaine restent toutefois insuffisants. Le rapport de Transparency Maroc dénote le silence des autorités concernées face aux irrégularités enregistrées et aux affaires de corruption qui leur sont transmises, chose qui prouve que le combat contre ce fléau ne fait que commencer.

Menara