Actualité Maroc: Mustapha Salma continuera son combat jusqu'à son retour auprès des siens à Tindouf

Posté par: Visiteursur 06-10-2011 00:17:15 856 lectures Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud continuera son "combat et sa résistance" jusqu'à son retour auprès des siens à Tindouf, en Algérie, a affirmé, mardi à New York, son frère Mohamed Cheikh Ismaali, acteur associatif à Smara.

"Je vous confirme ici que mon frère" qui observe depuis près d'une année un sit-in devant le siège du HCR à Nouakchott est "fermement déterminé à continuer son combat inébranlable et sa résistance ainsi que son attachement à son droit légitime de retourner parmi les siens et auprès de sa famille", a dit Mohamed Cheikh Ismaali qui s'exprimait devant la 4è commission de l'Assemblée générale de l'ONU.


Après lui avoir donné la promesse "d'oeuvrer pour trouver une solution à cette situation d'ordre humanitaire, le HCR a depuis nié ses engagements et négligé son cas, alors que ce dossier relève de la mission essentielle" du Haut Commissariat, a regretté son frère.

Depuis, Mustapha Ould Mouloud subi des "tracasseries inadmissibles de la part du HCR qui lui a retiré les banderoles et les photos de ses enfants sur le lieu de son sit-in. Privé d'eau, de sanitaires, il n'a même pas le droit de recharger son téléphone, le seul moyen dont il dispose pour communiquer avec ses enfants et rester en contact avec le monde extérieur", a-t-il dit.

Et de s'interroger devant les participants aux débats de cette commission de l'ONU, "quel est le crime commis par mon frère ? Son seul "crime", a-t-il dit, est d'avoir voulu retourner dans les camps de Tindouf, en Algérie, pour rejoindre sa famille. Ils l'ont accusé d'être "un agent, un traître et un espion" et après avoir été emprisonné dans des conditions inhumaines, ils l'ont éloigné au seul motif d'avoir exprimé une opinion différente, à travers laquelle il a cherché à ouvrir un débat franc, avec les siens, sur la proposition marocaine d'autonomie pour la résolution de ce problème artificiel, créée par l'Algérie.

Cet exil forcé, a-t-il déploré, est en totale contradiction avec toutes les conventions internationales relatives au droit de l'Homme, et cela a été confirmé par des organisations internationales des droits de l'Homme, telles qu'Amnesty International (AI) ou Human Right Watch (HWR) qui ont considéré ces pratiques comme étant une claire violation des droits de l'Homme de la part de l'Algérie et du polisario.

"Tout le monde sait que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a fait ce sacrifice, non pas pour lui ou sa famille, mais pour des milliers de séquestrés qui sont animés des mêmes aspirations, mais pas du même courage. Il leur a ainsi montré la voie, ouvert les yeux et dévoilé le vrai visage du polisario, celui de la répression, de la terreur, de la tyrannie et du mensonge", a-t-il poursuivi.

En fait, a-t-il expliqué, la crainte des dirigeants du polisario est que les séquestrés dans les camps puissent exprimer ouvertement leur soutien au projet marocain d'autonomie et qu'ils soient convaincus du bien fondé du retour volontaire à la mère patrie (le Maroc NDLR), le meilleur moyen pour eux de mettre un terme à leur souffrance dans l'enfer de Tindouf.

"Où sont ces organisations humanitaires qui n'arrêtent pas de dénoncer des soi-disant violations des droit de l'Homme au Sahara? Pourquoi ferment-elles les yeux sur ce scandale? Mustapha n'est-il pas un être humain? Ne mérite-t-il pas, même pas, un simple communiqué de soutien?, s'est-il interrogé

"La vérité est que la cause de Mustapha Salma a montré au grand jour la réalité de certaines organisations qui prétendent défendre les droits humains", a-t-il poursuivi, ajoutant que "peu importe, Mustapha n'a pas besoin de leur soutien. Fort de sa détermination et du bien fondé de la cause qu'il défend, il est prêt au sacrifice pour dénoncer les crimes dans les camps de Tindouf".

Et de conclure par un appel lancé aux dirigeants algériens de libérer "nos frères séquestrés à Tindouf" et d'"ouvrir les portes des camps afin de donner la possibilité aux populations de faire le libre choix entre retourner à la mère Patrie ou rester sous votre tutelle".
MAPF