Actualité Agadir et région: Agadir, un grand HUB du sud

Posté par: Visiteursur 26-06-2011 12:00:00 1213 lectures DES POTENTIALITÉS ET DES CONTRAINTES
LE DÉVELOPPEMENT PASSE PAR LA DIVERSIFICATION DES INVESTISSEMENTS


Le chef-lieu du Souss vibre depuis hier, mercredi 22 juin, aux sons des décibels. Et ce, à l’occasion de la 8e édition du festival Timitar qui se poursuivra jusqu’au 25 juin. Plus de 450 artistes sont au programme pour animer la ville et offrir du plaisir à ses habitants et ses touristes. Après sept expériences réussies, la rencontre, qui constitue l’événement culturel phare de la région, se positionne désormais comme un des quatre plus grands festivals de la scène marocaine. Le secret: la gratuité des spectacles, la diversité de la programmation sans oublier un comportement du public exemplaire et une organisation synchronisée. Le soutien inconditionnel de personnalités tel Aziz Akhannouch, l’implication infaillible des institutionnels, élus et opérateurs privés de la ville constituent aussi un élément de poids pour la pérennité de ce festival. La contribution des forces de l’ordre est également un élément de sa réussite.


En huit ans, cette manifestation s’est donc bien installée. Au-delà d’animer la cité, elle constitue une opportunité d’offrir une image de cohésion sociale et du développement fulgurant que connaît cette région malgré ses limites. C’est aussi une occasion pour rappeler que la cité est bien plus qu’une station balnéaire.

Au rang de deuxième pôle économ que du Royaume, Agadir et sa région bénéficient, en effet, de fortes potentialités et d’importants atouts, à savoir un climat ensoleillé et une plage parmi les plus belles baies du monde. De plus, elle recèle de richesses halieutiques qui ont hissé la région au rang d’exportateur, tout comme l’activité fleuron de la zone, les agrumes et les primeurs qui assurent plus de la moitié des exportations du pays. Il y a aussi le secteur du tourisme, colonne vertébrale de son activité économique. Au-delà de ces potentialités, la ville et sa région disposent d’une autre richesse, non quantifiable qui consiste en son capital humain. Ce sont, en effet, les hommes de cette zone qui ont fait à force de travail depuis des décennies ce que sont devenues cette ville et sa région. Mais, aujourd’hui, ces hommes, entrepreneurs de père en fils, sont inquiets et se trouvent dans l’expectative.

Premier port de pêche du Royaume, la ville est au cœur de la stratégie halieutique et des changements qui en découlent depuis la mise en œuvre de ce plan d’envergure. Aussi, les armateurs surveillent de près l’état de la ressource halieutique et veulent plus de visibilité sur la situation des stocks. Reste pour cela à accepter le contrôle maîtrisé des captures. Pour leur part, les industriels de la conserve de poissons réclament encore plus de matières premières.

Quant aux professionnels du tourisme, ils traversent des temps durs. Ils subissent de plein fouet les retombées «de la révolution du jasmin» et du «mouvement du 20 février», entre autres. Les arrivées et nuitées sont en baisse depuis plusieurs semaines et les réservations tombent au compte-gouttes. Mais, courageux, les hôteliers ne baissent pas les bras. Pour inverser la tendance, ils ont mis en place des promotions et des réductions des tarifs. Il apparaît cependant qu’une adéquation de l’offre et son expansion sont nécessaires, sans oublier une promotion plus ciblée.

Au niveau du secteur agricole, ce sont des efforts marketing et un renforcement de la commercialisation qu’il faut développer. Les retombées positives de la mise en œuvre du plan Maroc Vert ne se font pas attendre. La production d’agrumes, une des activités phares du secteur dans la région, va doubler dans cinq ans et il faut préparer sa commercialisation dès aujourd’hui.

Le développement économique de la région passe aussi par la diversification des niches d’investissement. Les institutionnels, élus et opérateurs privés l’on bien compris et ils veulent relever le défi de la création d’emplois, objectif de la Vision 2020. Dans ce contexte, le projet de mise en place d’une zone off-shoring sera une belle opportunité de création d’emplois. Les chantiers du parc Halieutis, l’agropole, la nouvelle station balnéaire de Taghazout et bien d’autres investissements lancés sont la preuve que la ville bouge et que le meilleur est encore à venir. Il faut donc encore y croire. Reste à joindre l’action à la parole et accompagner ces investissements par un développement et une restructuration urbaine plus soutenus.

L'Economiste