Actualité Agadir et région: Agadir / tourisme: Les appartements meublés ont la cote
Posté par: Visiteursur 23-07-2009 00:23:07 2105 lectures · Une véritable concurrence pour les hôtels· En haute saison, les prix varient entre 4.200 et 7.000 DH/ semaine
Malgré l’essoufflement du secteur touristique, la destination Agadir reste très prisée durant l’été. Les nombreux vacanciers sur les plages de la station balnéaire et la forte affluence de voitures immatriculées à l’étranger dans la ville depuis le début du mois laissent prévoir une bonne saison, cette année.
De fait, certains hôtels affichent déjà complet pour les prochaines semaines. Aussi trouver une résidence et s’assurer une réservation en cette période n’est pas chose facile, d’une part de par la disponibilité mais aussi de par les tarifs pratiqués dans les établissements d’hébergement. Pour exemple, un couple avec un enfant payera pour un séjour d’une semaine dans un hôtel cinq étoiles 19.250 DH, pension complète, à raison de 1.050 DH par personne et par nuit, et 560 DH pour les moins de 12 ans. ‘’Un prix qui en découragerait plus d’un, surtout les familles nombreuses’’, juge un jeune cadre de Casablanca. De son avis, “20.000 DH pour un court séjour, c’est trop cher payé, même quand on est à la recherche de la qualité’’. La solution? Les intermédiaires l’ont trouvée.
Ils proposent des villas, des logements pavillonnaires et des appartements meublés pour satisfaire la clientèle. Les prix sont compris entre 3.000 et 4.200 DH la semaine en basse saison, 4.200 et 7.000 DH/semaine en haute saison. Evidemment, ces mêmes prix varient selon la qualité et l’emplacement du produit proposé par rapport à la mer.
Il y a quelques années, le concept de location d’appartements meublés à Agadir n’avait pas la cote. Aujourd’hui, c’est une pratique courante. Le touriste peut trouver des appartements à louer dans tous les quartiers de la ville, des plus huppés aux plus modestes. Dans certaines zones, le prix peut chuter jusqu’à 300, voire 250 DH par nuit. Toutes les classes peuvent donc y trouver leur compte. Mais ce domaine n’est pas toujours structuré. Il évolue dans une véritable anarchie. En effet, n’importe quel habitant de la ville peut proposer son propre logis à la location. ‘’L’été est la seule occasion pour nous d’arrondir nos fins de mois. Aussi, je n’hésite pas à céder ma maison à des touristes quand l’opportunité se présente’’, indique une habitante de la capitale du Souss.
Cette dernière raconte qu’elle s’arrange avec son époux pour habiter chez leurs familles respectives pendant cette période. Si cette Gadirie ne loue sa maison qu’occasionnellement, certains propriétaires ont fait de la location d’appartements meublés un projet à temps plein et proposent plusieurs résidences dont ils font la publicité sur Internet à des prix concurrençant ceux des hôtels. Une concurrence que n’apprécient pas les professionnels hôteliers. Pour l’un d’eux, ‘’c’est une concurrence anarchique et déloyale. En ce qui nous concerne, nous déclarons nos revenus et payons nos impôts. De plus, nos clients sont assurés d’avoir un service de qualité et une sécurité garantie. Et d’ajouter: “Tant que nous ne ciblons pas la même clientèle, nous n’avons vraiment pas à nous inquiéter!’’.
En effet, les appartements meublés étaient au départ destinés aux touristes nationaux. Néanmoins, ces derniers temps, de plus en plus de touristes étrangers sont intéressés par cette formule beaucoup plus économique. Il en est ainsi de Jean Latour, un touriste belge. ‘’Durant le séjour, nous ne faisons pas que rester à l’hôtel. En journée, nous sortons pour découvrir la ville, les environs, les habitants…
C’est seulement le soir que nous rentrons pour nous reposer. Donc un appartement meublé peut aussi bien faire l’affaire et pour beaucoup moins cher.’’, souligne-t-il. Chacun peut bien sûr choisir la catégorie d’hébergement qui lui convient, mais la structuration de cette activité informelle s’avère indispensable aujourd’hui. Il y va de l’intérêt des touristes mais aussi des propriétaires des appartements meublés.
Fatiha NAKHLI
L'économiste