Santé: Baddou : le renforcement du savoir-faire infirmier, une nécessité imperieuse pour l'essor socio-économique
Posté par: Visiteursur 08-06-2009 20:38:25 1700 lectures Le renforcement du savoir-faire infirmier et de la densité des infirmiers là où les localités connaissent un développement humain faible, s'avère une nécessité impérieuse pour contribuer à l'essor socio-économique souhaité, a souligné, dimanche soir à Marrakech, Yasmina Baddou, ministre de la Santé.Dans une allocution lue en son nom à l'ouverture des travaux du IVe Congrès International du Secrétariat International des Infirmiers et Infirmières de l'Espace Francophone (SIDIIEF) (7 au 11 juin), Mme Baddou a ajouté que le personnel médical, grâce à son excellente maîtrise du savoir, son savoir-faire et son expertise, devient l'élément incontournable et la clef de voûte pour tout projet de développement humain.
"Il est maintenant clairement admis que là où la densité en professionnels de santé est importante, la communauté est développée et l'inverse est vrai", a dit Mme Baddou.
Et de poursuivre que la promotion de la santé est une composante essentielle du développement humain, car elle permet de lutter contre les affections et les maladies responsables de mortalité et ou de morbidité handicapante et permet à l'individu de jouir d'un état de santé convenable en lui conférant les facultés et potentialités nécessaires pour une bonne insertion au sein de la communauté et pour une productivité. Elle permet aussi à la population de connaître un essor et un développement socio-économique optimal, a ajouté Mme Baddou.
La ministre a également indiqué que le savoir infirmier qui est largement sollicité est au service des localités enclavées, celles d'accès difficile et qui connaissent des indicateurs sociaux et économiques relativement faibles, notant que celui-ci (savoir infirmier) constitue un moyen idoine pour aider et accompagner la mise en oeuvre de projets de développement humain.
Le savoir infirmier permet à celui qui le détient de l'utiliser en plus pour éduquer, conseiller, orienter, et évaluer les actions visant des projets sociaux, a-t-elle dit se félicitant de la tenue au Maroc de cette grande messe des infirmiers qui se veut une occasion pour le renforcement de leurs connaissances et leurs compétences.
De son côté, Moulay Tahar Alaoui du Conseil d'administration de l'Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer (ALSC), a fait remarquer que ce congrès est de nature à permettre aux participants d'échanger leurs expériences et leurs expertises, d'approfondir leurs connaissances, et de renforcer leurs compétences dans le domaine infirmier, mettant en exergue le rôle remarquable que jouent les infirmiers et infirmières dans le domaine de santé, en vue de mettre fin à nombre de maladies dangereuses notamment chez la femme et les nouveaux nés.
La présidente du SIDIIEF, Mme Gyslaine Derosiers s'est dite, quant à elle, fière de la tenue de ce congrès, pour la première fois, sur une terre africaine, estimant que l'accès à la santé exige une véritable solidarité entre les nations favorisées et celles en développement.
Après avoir rappelé que de nombreux indicateurs font état d'une dégradation de la santé des couches sociales les plus vulnérables et défavorisées de plusieurs pays, Mme Derosiers a estimé que l'importance des déterminants sociaux de la santé a été clairement démontrée, et que l'urgence d'agir en concertation ne fait plus de doute.
"De plus en plus de recherches montrent des résultats prometteurs à la suite de nombreux efforts investis dans la prévention de la maladie, de la promotion de la santé, deux activités qui sont au coeur même des rôles infirmiers", a-t-elle expliqué, relevant que "ces acquis scientifiques consolident les assises de la pratique et sont à la base d'interventions curatives et préventives mieux adaptées aux grands défis que pose la prévalence mondiale des maladies chroniques, dont le cancer, ainsi que des maladies transmissibles et non transmissibles".
Ali Lotfi, président de l'Association Marocaine des Sciences Infirmières et Techniques Sanitaires (AMSITS) a mis l'accent, pour sa part, sur les inégalités sociales de santé qui ont augmenté, au cours des dernières années, dans plusieurs pays. Il a estimé que cet état de fait constitue l'un des enjeux majeurs de la société et des pouvoirs publics, ce qui, a-t-il dit, interpelle au plus haut point tous les acteurs de la santé et, en particulier, les infirmières et infirmiers engagés dans la formation, le développement de la pratique et l'amélioration des soins.
Il a appelé, dans ce sens, l'ensemble des professionnels du secteur infirmier à jouer pleinement leur rôle afin de contribuer à l'atténuation des maladies chroniques, notamment en milieu rural et dans les zones enclavées et par voie de conséquence, contribuer au développement humain escompté.
Placé sous le Haut Patronage de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, le IVe congrès international du SIDIIEF connaît la participation de plus de 1.300 infirmiers et infirmières francophones issus des quatre continents.
Initiée sous le thème "le savoir infirmier, promoteur du développement humain", cette rencontre est le fruit d'une étroite collaboration avec l'AMSTIS et l'ALSC.
Il s'agit d'une occasion pour mobiliser l'ensemble de la communauté infirmière francophone pour la réduction des inégalités, l'amélioration des conditions de vie et la distribution équitable des ressources, ainsi que pour prendre part au développement humain et développer la profession infirmière à l'échelle planétaire.
Plusieurs thèmes seront abordés lors de ce rendez- vous médical notamment ceux en rapport avec la prévention contre le cancer ainsi que le rôle que jouent les professionnels du secteur infirmiers pour la promotion de la santé, la réalisation du développement humain et l'amélioration de l'accès aux services de santé.
MAPF