Actualité Agadir et région: Agadir : Cadre de vie : Luttons pour le bien de la ville
Posté par: Visiteursur 03-06-2009 23:55:27 1409 lectures On ne cesserait jamais de maudire le sort d’Agadir et de la région Souss Massa Drâa, depuis déjà quelque temps. Un sort qui, d’année en année, ne fait que confirmer la malchance qui frappe cette zone, déjà en grosse difficulté en termes de précarité et d’exclusion.D’aucuns diraient que lorsqu’ on est loin des préoccupations des populations et de la cité, on ne pourrait jamais injecter des dynamiques développementales dans le processus socioéconomique de la région SMD. Le comble c’est que les notabilités de la région, peu soucieuses du fiasco qui étouffe toute cette superficie couvrant plus de 10% du terriotoire national, s’amusent à jouer le jeu en contribuant foncièrement à redresser les projets de leur protégé à coups de millions et à , dans le meilleur des cas, fermer les yeux devant les dérapages monstrueux qui s’opérent autour d’elles, infligeant ainsi à leur région un cinglant dysfonctionnement, histoire de «récompenser» une déchéance déconcertante. C’est à ce prix que la banqueroute s’installe dans la région en termes de management et de développement.
Aujourd’hui, les déficits ne sont plus un secret pour personne. Ils concernent plusieurs compartiments, notamment en matière de l’urbanisme où la déchéance fait couler beaucoup d’encre. Il y a de quoi, en effet, si l’on sait que nombre d’autorisations ont été délivrées à tort et à travers, sans même la consultation de l’hôtel de ville et sans aucune préoccupation des répercussions de cette urbanisation effrénée. Effectivement, les retombées de ces supercheries basses ne se font pas attendre puisque le long des versants des monticules mitoyennes, sur le territoire du Hay Mohammadi, ont émergé des séries d’immeubles appartenant à des promoteurs immobiliers venus d’autres régions du pays (souvent par clientélisme béat), portant ainsi préjudice au système urbanistique et hypothéquant l’avenir d’une ville en pleine expansion économique. En effet, rien n’est pévu jusqu’à présent en termes d’équipement publics au sein de ces gigantesques unités immobilières pouvant contenir dans si peu de temps des milliers de familles (établissements scolaires, dispensaires et centres de santé, maisons des jeunes, complexes culturels, foyers de femmes, espaces verts, aires de sports...). C’est ce que semblent prôner les détracteurs, avec la complicité des promoteurs privés et des institutions immobilières régionales, ainsi que les spéculateurs qui profitent de cette faramieuse aubaine. En fait, les prix de l’immobilier ne font que flamber aujourd’hui d’une manière vertigineuse, depuis qu’on a donné le feu vert de cette hausse galopante en lançant la fameuse et sournoise devise : «il faudrait valoriser la ville».
Une valorisation exagérée qui fait augmenter les prix des logements et des terrains à trois fois plus en quelque temps. C’est le cas du lotissement Haut Founty qui est passé d’environ 600.000 DH à plus de 1.800.000 DH d’un seul pavillonnaire.
Pis encore, au moment où les autres métropoles du royaume, dans un esprit fédérateur et synergique, toutes composantes confondues, s’ingénient à monter des projets d’envergure convaincants dans le cadre du programme national de «mise à niveau des villes», attirant, de ce fait, des fonds colossaux, la Région Souss Massa Drâa ne parvient guère à se confectionner communément une image de marque pouvant persuader les décideurs centraux. Il n’ y a pas lieu de chercher plus loin les raisons de cette déconfiture amère, puisque la réponse est saillante et visible à l’oeil nu. Evidemment, on ne peut guère concilier les tâches différentes car tous les habitués de la magouille et de l’escroquerie se sont mobilisés, avec la bénédiction de leur protégé, afin d’enfoncer le clou encore plus, au détriment de la préservation des deniers publics et l’édification de la démocratie locale par le biais des valeurs du modernisme et du progrès contre vents et marées, mettre un terme, enfin, à cette complicité abominable. Mais, au fil du temps, les machinations de tous ces parasites s’effriteront, sans doute, comme des fétus de paille, car les consciences propres de la ville ne sauraient cautionner ces infamies et finissent par réagir résolument contre les mains sales, mais garderont à jamais la conscience de mea culpa d’avoir énormément nui à la région durant leur lugubre passage.
Saoudi El Amalki
Al Bayane