Actualité Agadir et région: Agadir : L'opération de recasement se heurte à des obstacles : Le bilan des démolitions est trop loin des objectifs escomptés

Posté par: Visiteursur 28-10-2008 13:02:36 1885 lectures Un projet de grande envergure, qui n'était jusqu'en 2005 qu'un rêve, est désormais une réalité traduisant la volonté des autorités de la ville d'Agadir et l'opérateur Al Omrane de faire de cette cité une ville sans bidonvilles.

En effet, cette ville côtière, qui est d'ailleurs dotée d'une des plus belles baies du monde et qui est considérée comme étant la première destination balnéaire au niveau du Royaume, comptait, en 2004, près de 10.800 baraques abritant les quelque 12.241 ménages répartis en 7 grands noyaux, sur une superficie de 935 hectares.


Parmi ces 12.241 familles, le noyau de Hay Mohammadi en abritait 3.310, celui d'Anza Aloulia, pour sa part, accueillait 4.078 ménages. Les familles résidant au noyau d'Adrar sont près de 1.018 familles, celui d'Alfarah (2.694), celui d'Alhajeb (150), celui de l'ex-Tilila (189) et celui de Laguira (802) ménages.

Cette opération s'effectue donc dans le cadre d'une stratégie fondée sur la volonté royale et s'assignant l'opérationnalisation du programme «Villes sans bidonvilles», encadrée par la convention tripartite, conclue au terme de l'année 2004, impliquant l'Etat via son engagement d'aspect à la fois politique et financier et visant l'éradication des habitats insalubres nuisant à l'esthétique de l'architecture dont devrait jouir cette cité. La mobilisation de tous les moyens logistiques a accompagné cette opération en vue d'accélérer son rythme et de garantir son efficacité.

Pourtant, il faut le souligner, cette opération de recasement, depuis son lancement, s'est heurtée à des obstacles enregistrant, ainsi, des anomalies tantôt d'ordre exogène, relevant, bien entendu, du contexte socio-économique de la population visée dans le cadre de cette opération, tantôt d'ordre endogène, se manifestant dans l'accompagnement social, dans la maîtrise de l'ouvrage et également dans la viabilisation des lotissements et dépendant, essentiellement, du cours normal de ces opérations. Ces obstacles ont sensiblement nui à la performance du programme dans sa globalité.

A l'approche de la date butoir fixée pour déclarer la ville d'Agadir sans bidonvilles, Rachid Filali, wali de la région SMD et gouverneur de la préfecture d'Agadir-Idaoutanane, a déclenché l'alarme car le bilan des démolitions était encore trop loin des objectifs escomptés, sachant que le rythme de l'opération témoignait d'un retard engendrant le non-respect des délais et traînant dans la violation des échéanciers initialement adoptés. Le wali a, par conséquent, préconisé, dans le cadre de ses instructions fermes en la matière (et comme toujours d'ailleurs), la convergence de tous les efforts, notamment ceux des forces de l'ordre et la mobilisation de tous les moyens pour accélérer le rythme de l'opération.

Un programme, donc, d'intervention a été soigneusement élaboré et exécuté sous les ordres du wali et en étroite coordination avec tous les partenaires, s'assignant, ainsi, des objectifs dont la réalisation dépend de l'espace et du temps. La période étalée entre le 21 octobre 2007 et le 14 du même mois de l'année 2008 a connu l'exécution de 19 opérations, menées au niveau des différents noyaux et qui ont permis la démolition de plus de 10.800 baraques, ont abouti à l'éradication de 38 noyaux de bidonvilles. Et grâce à ces interventions, le nombre des baraques démolies a déjà atteint les 12.000 dont plus de 3.000 non recensées. Aussi, faut-t-il le souligner, 5 opérations parmi d'autres stipulées par le contrat de la ville d'Agadir sont déjà parachevées et qui ont visé les noyaux de Hay Mohammadi, Alfarah, Ex-Tilila, Adrar et Lagouira.

Il est à rappeler que la plupart des ménages ont été pris en charge par l'opérateur Al Omrane. Certaines d'entre eux ont bénéficié des lots de terrain, d'autres seront logés dans le cadre des programmes suggérés par le même opérateur, alors que nombreuses sont les familles qui ont décidé de rejoindre leurs régions d'origine.

Concession automobile

A l'occasion de l'ouverture de sa nouvelle concession Sabina Motor's à Agadir et au lancement de la nouvelle Fiat Fiorino, le P-DG, Jawad Benziane, a fait savoir que ce projet est bâti sur une superficie de 2.000m2. Il a ajouté que 30 millions de dirhams y sont investis pour vendre, annuellement, 400 à 500 véhicules, toutes marques confondues.

De son côté, De Mori, PDG de Fiat Maroc, a évoqué que cette concession est le couronnement d'un processus entamé à partir de l'année 2006. Ce processus qui s'opère dans la découverte des principales villes du Royaume et leur dotation de concessions modernes et avant-gardistes. Sabina Motor's représente les quatre marques de Fgam, la Lancia, en l'occurrence, l'Alfa Romeo, la Fiat et la Fiat Professional, dans la région SMD, dont Agadir est la capitale. Son site intègre quatre espaces distincts dans son showroom, un atelier de service, un magasin de PDR et un personnel hautement qualifié, maîtrisant les toutes dernières innovations techniques de l'automobile et qui est capable d'offrir à la clientèle de la concession un servir de niveau optimum.

La ville d'Agadir, il faut le souligner, représente le 3e potentiel automobile au niveau du Royaume, après Casablanca et Rabat et mérite amplement, d'après De Mori, cet investissement qui sera très vite amortie, vu les prestations commerciales du groupe, s'avérant élevées dans cette région.

Abdelfattah Aberbri
LE MATIN