Actualité Mondiale: Gaza : l'Egypte reçoit les rivaux palestiniens, Abbas campe sur ses positions
Posté par: Visiteursur 30-01-2008 20:59:11 1412 lectures Le président palestinien Mahmoud Abbas a campé sur ses positions mercredi, rejetant un dialogue avec le Hamas alors que l'Egypte a invité au Caire les rivaux palestiniens pour tenter de dénouer la crise à sa frontière avec la bande de Gaza qui met à mal sa souveraineté."Le Hamas doit revenir sur son coup d'Etat et accepter la légitimité (de l'Autorité palestinienne) et des élections anticipées. Alors, les coeurs et les esprits seront ouverts à un dialogue", a déclaré M. Abbas à l'issue d'une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.
"Sinon, un dialogue avec eux sera inutile", a-t-il ajouté.
Le Hamas s'est emparé du pouvoir par un coup de force en juin 2007, mettant en déroute les forces loyales au Fatah de M. Abbas.
Une semaine après l'ouverture, à coups d'explosifs, de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte par des militants du Hamas, M. Moubarak et de hauts responsables égyptiens ont invité, séparement, les délégations des deux rivaux.
Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, conduira la délégation qui rencontrera le chef des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane.
M. Abbas a qualifié d'"invasion" l'ouverture forcée de la frontière le 23 janvier.
"Nous condamnons fermement les agressions menées contre les forces de l'ordre et les propriétés égyptiennes", a déclaré M. Abbas en affirmant que des militants du Hamas "avaient tenté de lever le drapeau palestinien sur des institutions égyptiennes" à Rafah.
Le scénario sur la table est celui d'une reprise du contrôle de la frontière par l'Autorité Palestinienne, seule entité reconnue par la communauté internationale.
Les 22 membres de la Ligue Arabe lui ont donné dimanche leur appui, tout comme l'Union Européenne --qui a annoncé lundi être prête à renvoyer au terminal de Rafah sa mission de 92 observateurs-- et la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.
Un responsable israélien a affirmé mardi à l'AFP qu'Israël ne "s'opposerait pas" à un éventuel arrangement entre M. Abbas et l'Egypte.
"Nous sommes prêts à reprendre le contrôle des postes-frontières à condition d'appliquer les accords internationaux", a affirmé M. Abbas.
Mais le Hamas, redevenu un incontournable maître des lieux, est décidé à obtenir au Caire un nouvel arrangement qui acte son pouvoir sur le terrain.
L'influent chef du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, attendu également au Caire, a affirmé mercredi que Rafah devait être "exclusivement" sous contrôle égypto-palestinien.
"Nous rejetons tout nouvel accord, ceux existants doivent être appliqués", a souligné M. Abbas, provoquant une réaction rapide du Hamas.
"Les déclarations du président Mahmoud Abbas au Caire (...) confirment qu'il estime que les pourparlers du Caire doivent échouer", a déclaré à Gaza un porte-parole du mouvement islamiste, Faouzi Barhoum.
Le Hamas refuse tout contrôle israélien ou présence internationale au terminal de Rafah, le schéma prévu après le retrait israélien de Gaza en septembre 2005.
Simultanément, le pouvoir égyptien aurait fixé à dimanche un nouveau délai pour le retour chez eux des Palestiniens de Gaza, affirme le quotidien gouvernemental al-Ahram, citant des sources de sécurité.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé lundi la "détermination" de son pays à "prendre progressivement le contrôle de la frontière".
Les autorités organisent la pénurie des stocks commerciaux, en bloquant les camions de marchandises vers la frontière, commencent à colmater les brèches et traquent les Palestiniens qui veulent s'enfoncer en territoire égyptien.
Quelque 20.000 policiers égyptiens ont été dépêchés dans la zone frontalière depuis samedi, selon un responsable de la sécurité.
AFP