Economie: Réseau de logistique performant au Maroc : Une étude identifie six sites à développer

Posté par: Visiteursur 19-11-2007 21:33:53 3252 lectures Un bureau d'étude spécialisé a identifié six sites à fort potentiel à développer en infrastructures pour en faire un réseau de logistique moderne et performant et à même d'accompagner le développement de l'économie nationale.

D'après les premiers éléments de l'étude baptisée "diagnostic de l'organisation et du fonctionnement logistique du Maroc", les sites ont été identifiés au niveau des régions du Grand Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et les bipôles Meknès-Fès et Oujda-Nadour.


L'étude, présentée à l'occasion du Salon international du transport et de la logistique "Sit-2007" organisé courant cette semaine à Tanger, a retenu les sites en question en raison de différents critères, notamment la nature de la production locale (industrielle, agricole, halieutique) et le volume et la nature des échanges (internationaux, nationaux et régionaux).

Le Grand Casablanca arrive en tête des sites à développer compte tenu que la région représente la plus forte concentration démographique et économique du Maroc et du Maghreb. L'étude qui propose notamment deux nouveaux pôles de logistique autour du port de Mohammedia et l'aéroport de Nouaceur, estime que la région représente les enjeux logistiques les plus décisifs du pays.

Les spécialistes du bureau d'études placent la région de Tanger en deuxième position compte tenu de sa situation géographique et l'émergence de grands projets tels la plate-forme portuaire Tanger-Med et ses vastes zones franches.

Le bi-pôle émergent Fès-Meknès arrive en troisième position des sites à développer en infrastructures de logistique, compte tenu du volume de production des unités industrielles qui y sont implantées en plus de la forte activité agricole qui nécessite des unités de logistiques modernes dédiées au stockage et à l'export.

Pour la région de Marrakech, une zone touristique et de grande consommation, l'étude préconise une zone "multimodale de groupage de et vers les régions du Sud". D'autre part, la région d'Agadir devra s'équiper en zone logistique orientée vers l'export de la production agricole et halieutique. Il s'agit d'une bourse de fruits et légumes, un pôle de compétitivité pour les produits de la pêche et une zone de conditionnement et d'entreposage. Cette infrastructure logistique devra aussi optimiser la mise à contribution du port d'Agadir.

Pour la région de l'oriental, qui connaît actuellement d'importants investissements en infrastructures routières notamment l'autoroute Oujda-Fès, l'étude recommande un développement du port de Nador et un centre d'échanges agricoles qui devra centraliser et dispatcher la forte production agricole de Berkane.

Des chiffres communiqués lors de cette rencontre, indiquent que la logistique représente 20% du PIB et que sa valeur ajoutée varie entre 25 et 60% en fonction des secteurs.

Le transport représente à lui seul 6% du PIB et 9% du secteur tertiaire (services). Il emploie 6% de la main-d'œuvre active et représente 25% de la consommation de l'énergie. L'étude démontre que près de 70% du secteur du transport des marchandises au Maroc n'est pas structuré avec une grande concentration sur la région du Grand Casablanca.

Côté atouts du Maroc, l'étude relève que par sa position stratégique et sa proximité du marché européen, l'activité de transbordement et transport des conteneurs à partir du Maroc se distinguent par un coût des plus compétitifs.

Une marchandise acheminée vers le marché européen depuis les ports marocains est d'un coût trois fois inférieur à celui que nécessiterait un long trajet depuis l'Asie.

Le Salon international du transport et de la logistique "Sit-Tanger 2007", qui s'est ouvert mardi soir à Tanger, a connu la participation de près de 300 professionnels et opérateurs marocains et étrangers du secteur.

Durant quatre jours, le Salon a offert aux professionnels des différentes branches du transport et de la logistique l'occasion de contacts d'affaires, de présentation des nouveaux services ainsi qu'un débat sur les perspectives du secteur qui connaît un grand développement dans le sillage d'une économie globalisée dont la circulation des biens et produits constitue l'un des principaux piliers.

MAP