Economie: L’inflation contenue à 2,2%

Posté par: Visiteursur 20-10-2007 12:04:23 1497 lectures · Pas de dérapage malgré la hausse de 1,3% en septembre
· Détente sur les prix de l’habitation


EN septembre, l’indice du coût de la vie (ICV) aura enregistré une augmentation de 1,3% par rapport à août. Une hausse sensible, mais qui n’aura pas fait déraper l’inflation sur les 9 premiers mois de l’année comme on pouvait s’y s’attendre. Sur la période, celle-ci est contenue à 2,2%, selon le HCP. Rappelons que pour les trois mois précédents, l’inflation s’était maintenue à 2,1%.Tout juste le niveau prévu par la Banque centrale pour l’ensemble de l’année. A condition que la pression du marché du travail, l’expansion des crédits et les cours des matières premières agricoles ne changent pas la donne. L’Institut d’émission avait averti de ces risques dans son dernier rapport sur la politique monétaire (cf.www.leconomiste.com). A en juger par la conjoncture, une hausse des prix était envisageable. Rentrée scolaire, approvisionnement pour Ramadan… tous les ingrédients étaient réunis. Il faudra donc attendre les trois derniers mois de l’année pour être fixé sur la tendance.


A fin septembre, c’est incontestablement les produits alimentaires qui ont pesé le plus sur le panier de la ménagère avec une hausse de 3,2% (2,7% pour le seul mois de septembre). Ce groupe, sous l’effet d’une flambée nationale tout autant qu’importée, se démarque de tous ceux retenus pour le calcul de l’ICV à l’exception de l’habitation. Celle-ci se détache avec un renchérissement des prix de 3,4%. A signaler toutefois que ce taux marque une détente, la hausse étant encore de 4% à fin juillet. Les transports et communications restent le seul groupe de produits pour lequel les prix ont baissé (2,2%), certainement plus sous l’effet des télécoms. L’évolution de l’ICV par ville fait, quant à elle, apparaître des disparités. Fait notable, sur les 11 considérées, 8 affichent un taux d’inflation supérieur à la moyenne (2,2%). C’est Fès qui a eu le plus à pâtir de l’emballement des prix (3,3%). Meknès, Marrakech et Laâyoune lui emboîtent le pas avec 0,3 point en moins. Alors que Casablanca est moins touchée avec un taux d’inflation de 1,5%, le minimum constaté sur l’ensemble des villes de l’échantillon. Malgré une progression en dessous de la moyenne, Tanger demeure la plus chère devant Agadir et Tétouan notamment. La hausse des prix est patente et le pouvoir d’achat de bien des ménages a été entamé. Faut-il pour autant s’en alarmer?

A en croire des économistes, la situation n’est pas si dramatique (cf. entretien avec Mohammed Berrada, professeur à l’Université Hassan II et ancien ministre des Finances,www.leconomiste.com). Le niveau actuel de l’inflation serait même un indicateur de bonne santé économique.

L'Economiste